Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, connait une croissance démographique impressionnante. Sa population, désormais de près de 3 millions d’habitants croit de plus de 7% par an ; c’est l’un des taux les plus élevés du monde. La prévision de population en 2050 est de 10 millions d’habitants.
Cette augmentation de population s’accompagnant d’une urbanisation anarchique n’est pas sans conséquence, notamment en termes de cadre de vie et d’alimentation.
La ville peine à préserver un environnement naturel -la biodiversité urbaine- et un air pur. L’artificialisation des sols, le manque d’ilots de fraicheur, un air saturé de gaz d’échappements, .. sont une réalité.
La production agricole occupe une dimension importante dans le tissu socio-économique ouagalais mais n’atteint pas les résultats escomptés. Elle n’offre pas aux habitants les garanties de disponibilités, de diversité, de qualité nutritive et de consommation saine, qu’ils sont en droit d’attendre.
Le défi de nourrir, et de bien nourrir, Ouagadougou, celui d’améliorer le cadre de vie de ses habitants par le verdissement, sont d’autant plus difficiles à relever que le changement climatique et ses conséquences nous appellent à davantage de réactivité et de créativité, pour davantage de résilience.
C’est pourquoi Kilimanjar’hope s’engage résolument dans la promotion de l’agriculture et de la biodiversité urbaine à travers des pratiques simples, adaptées au manque d’espace et d’eau, et respectueuses de l’environnement.
C’est un réseau de jardins agroécologiques urbains qui est en train de voir le jour. Le premier est situé au Centre de Formation pour jeunes femmes défavorisées Anne Boivent, dans le quartier de Goudrin. Un second se met en place à Saaba en partenariat avec l’association ADIHDI et deux autres implantations sont prévues en 2022. Y sont développés des procédés hors-sols innovants et low-cost, c’est à dire de faible coût de revient car réalisé à partir de techniques simples, pratiques, conçues à base de matériaux naturels disponibles localement et de matériaux de récupération.
Au centre de formation pour jeunes filles Anne Boivent, notre équipe d’agronomes expérimentent des procédés de culture hors-sol, tels que ces cultures de laitue dans des bouteilles récupérées dans les quartiers environnants.